« Parce qu’il faut pouvoir fuir les sentiers battus »

L’Avaleur, c’est ma façon d’exprimer l’emprise sur l’être humain de la machine et ses informations.
L’humain est aspiré dans la machine (il s’extrait ici du dessous du clavier), qui lui vole son temps, un peu de son identité et souvent sa liberté. Il ne se fait plus confiance et s’en remet aux autres pour son savoir. Il a oublié que les autres sont autant sujets à l’erreur que lui-même, que les informations peuvent être tronquées, surtout à une ère où tout peut être transformé.
La décrépitude de l’ordinateur symbolise à la fois son vécu dans le temps et les informations parfois corrompues qu’il véhicule. Mais comme dans une prise de conscience ultime, en tendant le doigt vers la touche « Escape », l’humain cherche à s’en échapper .
Si l’œuvre peut sembler sombre au premier regard, elle ne génère pas de malaise car la solution est à portée de main : sortir, rencontrer des gens, discuter avec eux, recouper les données, critiquer les jugements, se rappeler que ce qui est dit n’est souvent qu’un point de vue et qu’il en existe mille autres, vérifier par soi-même les assertions, etc.
L’un des visiteurs d’une de mes expositions m’a dit après avoir regardé le spécimen : « Ça me fait penser qu’il faut que je fasse plus de pauses lorsque je suis devant mon ordinateur ».
La prochaine fois que quelqu’un vous dira « C’est l’ordinateur qui gère, on ne peut rien y faire », demandez-lui :
« Qui programme l’ordinateur ? » 🙂
La sculpture s’intègre très bien dans un environnement Geek, Loft usine, ou Steampunk revisité. Oubliez les intérieurs classiques avec lustre ancien et argenterie, excepté si vous voulez choquer.
Matériaux utilisés : Ordinateur, pâte minérale, mortier de structure, texture polymère acrylique, peinture céramique, vernis
Dimensions : L30 x l 21 x H 23 cm – Kg 3
Signature : Côté gauche