
Parfois (et même souvent) l’acquéreur devient un ami.
Celui qui est parti avec Surfeur sur la Vague est un journaliste américain qui venait couvrir l’événement de Roland Garros et avait décidé de faire un détour par le fameux GMAC de St Sulpice, où j’exposais.
Je n’étais pas présente au moment où il est passé, mais il tomba en arrêt devant une de mes sculptures, L’Avaleur. Voulant rencontrer l’artiste, le galeriste avec qui j’exposais lui donna ma carte et il m’appela. Nous convînmes d’un rendez-vous et je décidai de l’inviter chez moi, pour qu’il ait le loisir de regarder tout ce que je créais et prenne sa décision.
Ce furent quelques heures des plus joyeuses que nous passâmes ensemble, lui, moi et mon époux, parlant de nos métiers respectifs, de musique, de tout et de rien, chantant, jouant de la musique et riant de bon cœur.
Je lui montrai ensuite mon book. Il adorait tout ce qu’il voyait, jusqu’à ce qu’il voit Surfeur sur la Vague. Ce fut le coup de foudre. Il m’expliqua qu’il était un adepte du surf là où il habitait et que vraiment, cette création ne pouvait pas se trouver mieux ailleurs que chez lui, près de la mer. C’était un clin d’œil incroyable.
L’affaire fut conclue, mais nous ne pouvions nous séparer simplement comme cela. Nous nous retrouvâmes pour un déjeuner plein de gaité, cette fois-ci avec son amie, et nous revîmes encore un autre jour, avant son départ, pour un café prolongé. Il immortalisa notre rencontre avec force photos et nous échangeâmes nos coordonnées, nous promettant de nous revoir dans l’un ou l’autre pays. Lorsqu’ils nous quittèrent, notre ami américain nous dit qu’il avait passé les meilleurs moments de tout son séjour en France, peut-être même de toute sa vie. Autant dire que ses remerciements nous touchèrent au plus profond du cœur.
Depuis nous nous envoyons quelques emails, nous téléphonons parfois, en espérant que nos chemins se croiseront à nouveau.